eion maverick.

« On rend bandant les rêves les plus tartes, à force de [pièces dorées],
de toc, de plaqué, de paillettes, jusqu’à ce que le dernier des humains
se prenne pour un empereur et devienne son propre dieu... »

LE SEUL QU'IL AIT JAMAIS CRAINT..

ÂGE. cinquante-deux ans. DATE DE NAISSANCE. le sept mai. LIEU DE NAISSANCE. à Leeds. SANG. né-moldu. STATUT. célibataire. EMPLOI. professeur d'étude des runes. ALLÉGEANCE. au whiskey pur-feu, peut-être, à lui-même, sûrement. BAGUETTE. chêne, 32,7 cm, crin de licorne. PATRONUS. un chat sauvage (de type européen). ÉPOUVANTARD. l'image varie, selon les jours, selon les ans, avec la seule certitude de craindre, par-dessus tout, la corruption, par la peur, le pouvoir, l'inertie. DON. aucun. PARTICULARITÉ(S). aucune. AVATAR. willem dafoe.

SAGACE, RECLUS, SECRET, MOQUEUR, DÉTACHÉ, INSATIABLE.

LE DÉFAUT DU PLAN..

L'index pressa la page jaunie, écornée, et saturée de signes et de figures, cependant qu'une plume habile, et sage, venait en parapher la marge d'une écriture ciselée et resserrée. De la rigueur, il y en eut aussi dans la main qui s'empara de la pipe, posée sur le coin du bureau. La nuque marquée par le dossier de bois, le sorcier s'enfonça un peu mieux dans son siège lorsque sa baguette embrasa le tabac. Les volutes de fumée s'élevèrent dans la pièce, une salle sombre et voûtée, humectant les ouvrages éparpillés depuis les étagères jusqu'au plancher, s'enfonçant dans de grandes jarres déjà empruntes de leurs propres odeurs. De longues minutes passèrent encore sans qu'il ne fit rien d'autre que de gloser ses propres notes ou de tirer de nouvelles bouffées voluptueuses. Sa plume n'interrompit son tracée qu'aux coups mats qui furent portés à la lourde porte de bois, qui céda bientôt l'entrée au noble visiteur.

« Bonjour, Eion, lança le sorcier. » Les lèvres, derrière sa barbe d'argent, délivrées d'un sourire, Albus Dumbledore se dessinait dans l'embrasure, vêtu d'une longue robe d'un brun doré, et d'une cape aux aspects de bronze et de cuivre mélangés. « Monsieur le Directeur, répondit Maverick en se levant. » « Voyons, je vous en prie, restez assis. Je crois que nous nous connaissons assez bien, vous et moi, pour nous dispenser de ces quelques formalités. » L'autre obéit, la pipe de nouveau à la bouche. « Puis-je ? reprit Dumbledore, la main allant pour l'épais rideau couvrant la vitre. Eion opina, soufflant doucement sur les pages marquées d'encre avant de les refermer. Le Directeur écarta ensuite le rideau, diffusant la grande lumière du jour au travers de la fenêtre. Le soleil était haut dans le ciel, et celui-ci, d'un bleu infini, s'étendait à perte de vue au-delà des collines. « C'est un beau jour de juillet. » « Il semblerait. » Albus Dumbledore revint vers le bureau, et balaya du regard une série d'objets disposés là, au gré des envies, et des ambitions, de son propriétaire. « Poudlard est heureux de vous compter parmi ses résidents perpétuels, admit le Directeur, mais je suis tout de même étonné que vous ne soyez pas retourné à Londres pour l'été. » « Je n'apprécie pas particulièrement la capitale en cette saison. » De nouveau, et sous le ton monocorde de son interlocuteur, les lèvres d'Albus Dumbledore s'étirèrent d'un sourire. « Il s'y passe pourtant bien des choses qui mériteraient votre attention, Eion. » Observant le silence du sorcier, il poursuivit comme s'il ne s'était jamais interrompu : « Vous ne pouvez les ignorer, bien sûr. Personne ne peut plus les ignorer, j'imagine. » Eion Maverick déposa sa pipe encore fumante sur le bois du bureau, et recula doucement son siège. Comme il s'y attendait, Albus Dumbledore vint déposer devant lui le dernier numéro de la Gazette du Sorcier dont la une, semblait-il, ne pouvait qu'avoir fait sensation : la disparition mystérieuse d'Ivan Svinsky, professeur de Durmstrang. « C'est regrettable, hocha Eion de la tête. Un excellent confrère. » « Vous devez savoir qu'il a disparu lors de son voyage à Londres, rétorqua doucement Dumbledore. Un drame à la frontière de l'incident diplomatique d'après certains. » « La Gazette du Sorcier a toujours eu tendances à exagérer les choses. » « Ou à les atténuer, sourit le vieil homme. » Au contraire, le visage d'Eion se fondit d'une crispation imprévisible. « Très bien, fit-il - froidement. Que voulez-vous de moi, monsieur ? »
« J'ai été votre professeur, Eion. Je sais votre nature peu encline aux... » « Je sais ce que vous allez dire, monsieur. Je vous demande ce que vous espérez de moi. » Albus Dumbledore ne souriait plus. Ses traits ne trahissaient aucune gravité non plus. Il semblait simplement que la situation nécessitait d'oublier qu'ils étaient deux hommes confortés dans leur respect l'un de l'autre afin d'entrevoir leurs intérêts personnels, et s'ils étaient comparatifs. « J'espère que vous réalisiez, Eion. J'espère, parce que je suis certain de vous, que vous réalisiez enfin qu'il est temps. » Le sorcier répondit d'un hochement de tête nonchalant, à la limite de se montrer indifférent. « Soyez raisonnable. » « Je le suis, rétorqua l'homme. C'est votre guerre qui ne l'est pas. » Le Directeur se pencha légèrement sur le bureau, les mains appuyées sur son bord. « Je vous le demande encore : allez-vous le laisser faire, Eion ? »

Après d'âpres minutes à discourir encore, la voix plus emportée d'Albus Dumbledore déborda de la salle pour s'évanouir, diffuse, dans les couloirs vides de l'école. « Vous rappelez-vous de ce garçon, autrefois ? Vous étiez avec lui, ici-même, à Poudlard. Vous savez ce dont est capable Tom Jedusor, et surtout ce à quoi il aspire. » Le professeur se bornait depuis longtemps à un silence pugnace. Ses iris ne parvenaient pas à se détacher de la stature du directeur et, cependant qu'il écoutait chaque mot, qu'il voyait se déverser ce flot constant de paroles obsédées, Maverick ne pouvait qu'imaginer le douloureux échec qui allait résulter de cet entretien. Au bord d'un désespoir presque inconvenant, Albus Dumbledore renforçait son discours d'une intimité emprunte de malaise pour lui. « Vous faites déjà partie de cette guerre, Eion. Vous lui avez confié le plus précieux soldat qui soit... » « Je ne vous permets pas, siffla sourdement la voix du sorcier. » Le Directeur déposa alors sur lui un regard étrangement emprunt d'une sincère sollicitude. Bien que l'intention n'eut pas été de le blesser, il parut regretter que, du même effet, ce fût nécessaire. « Nul ne vous tient rigueur d'avoir éduqué Bellatrix Black selon vos préférences, et bien au-delà des cours dispensés en ces lieux – c'est une jeune sorcière particulièrement brillante, comme peu de ses congénères, au demeurant. Mais reste qu'elle l'a rejoint. Et vous le savez. » « Je ne vous entretiens pas de vos guerres, cingla Maverick, le regard instamment ancré dans celui de Dumbledore, alors gardez-vous de m'entretenir des miennes, professeur. »
« J'espère que vous changerez d'avis, Eion. » L'autre sorcier se bornait maintenant à un mutisme féroce. La pipe avait retrouvé le chemin de ses lèvres, et il en aspirait des bouffées gigantesques, et hachées par son souffle. « Vous et moi ne sommes pas si différents : nous faisons toujours ce qui nous semble adéquat. » Le professeur leva les yeux vers lui. « Vous avez eu raison (et Maverick sut qu'il parlait encore de Bellatrix Lestrange), le professeur Slughorn et vous avez toujours eu ce talent. Mais, à la différence d'Horace, vous espérez autre chose de vos enseignements. » Son interlocuteur, toujours aussi silencieux, l'interrogea d'un même ton. « Vous agissez pour le plus juste. C'est une qualité rare, en ces temps troublés. Et c'est encore une qualité qui manquera bientôt. L'Ordre n'est pas... » « Ne m'en parlez pas, l'interrompit l'autre aussitôt. » « Comme vous voudrez, Eion, hocha Dumbledore de la tête. Comme vous voudrez... » Le Directeur emprunta le chemin de la porte et, sur son seuil, se tourna à demi. « Savez-vous pourquoi j'ai volontiers consenti à ce que vous soyez professeur à Poudlard, Eion ?... parce que vous êtes excellents dans votre art, bien sûr. Mais, tout d'abord, parce que je suis certain d'avoir le talent, à mon tour, de déceler les êtres béants d'attente, avides d'être accomplis et désespérément en quête de trouver leur place dans ce monde. J'insiste, certes, vous le pardonnerez sûrement, vu mon grand âge... Mais s'il ne vous semble pas exister de quoi étancher votre soif dans ce monde-ci, qu'imaginez-vous pouvoir trouver dans ce monde qui vient ? »

Dans le sillage laissé par Albus Dumbledore, Eion Maverick songea longuement. Il ne songea ni à cette conversation, ni au monde qui, selon le sorcier, devait naître. Eion Maverick songea seulement aux aspérités abandonnées de son savoir. Il songea encore à tout ce qu'il devait faire, mais aussi à tout ce qu'il voulait faire. A l'homme qu'il voulait être. Au sorcier qu'il avait voulu devenir. Et, ce faisant, il convint d'une seule chose : quelle que fût sa substance, et quel que fût son sort, il n'y avait aucune place, là, dans ce présent, pour l'arrogance ou pour l'incertitude. Il médita son observation de longues, bien après que la nuit fût tombée. Eion Maverick était de ces hommes-là : la tête haute, et la gorge menacée d'être tranchée, sans vouloir se muer de crainte, et incapable de n'en pas éprouver cependant.

L'HOMME AUX DEUX VISAGES..

Pseudo/prénom. rod. Âge. mille et quelques jours. Vous arrivez de la gare de : jerendsserviceenprenantceperso. SANG. Eion est pas souvent sobre, faut pas se mentir. Commentaire (sympathique). moi, je. Commentaire (moins sympathique). toi, tu. Manière dont vous souhaitez être traité(e). on se détend, je suis un sang-de-bourbe, mais je peux quand même t'en retourner une. Acceptez-vous d'avoir des relations sexuelles avec Peeves pour cinquante points en faveur de Poufsouffle ? j'ai peu d'intégrité mais je tiens quand même à celle de mon cul, d'intégrité. Une dernière volonté. une petite tombe blanche sur une île avec un serpent qui se penche sur mon visage l'air d'avoir envie de me faire ma fête.

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