LA MAISON DES JEUX DU SORT
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 Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.

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Bellatrix Lestrange
Bellatrix Lestrange

EMPLOI : mangemort à temps plein.
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LARENOMMÉEESTUNEAMIEBIENPEUFIDÈLE :
J'AI DÉJA DIT : VOLDY EST TROP SEXY
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MessageSujet: Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.    Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.  Icon_minitimeMar 4 Déc - 22:21

Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.

« Cet abruti de Finneran ! Des toiles d'araignée, de la poussière et du sang : qui est-ce qu'il pense impressionner avec ses foutus clichés ? C'est censé nous représenter, ce décor en carton ? » s'indigna Crabbe, en jaugeant d'un air dédaigneux l'immense salle de bal. « Je trouve ça plutôt réussi. Sale, décrépi, infesté de rats... Mais, ma parole, on dirait ton illustre demeure familiale ! » persifla Lucius Malefoy, derrière un masque blanc étincelant.
Julius Finneran. Approximativement vingt-cinq ans. Une fortune considérable. Et un goût prononcé pour les mondanités. Le tableau aurait pu épargner à Bellatrix une totale affliction si seulement l'individu n'avait affiché sans vergogne son allégeance à Albus Dumbledore. Egalement doté d'un sens de l'humour à toute épreuve, il avait organisé un bal costumé, où toute la fine fleur de la bourgeoisie londonienne était bien entendu conviée, pourvu qu'elle consente à supporter ce mélange infâme de sorciers aux origines discutables. Tout ce beau monde s'était paré pour un soir de subtile provocation, de noir et de pourpre, à l'image de ceux qu'ils considéraient comme leurs ennemis. « C'est grotesque. Regardez ! Ils nous prennent pour des putains de vampires ! » reprit Crabbe en pointant une fontaine rouge-sang. « Ferme-la ! Si on nous repère, je crois que j'en mourrais de honte. » s'agaça le blond, en jetant des oeillades paranoïaques autour de lui.

Ce qu'ils étaient venus faire là, au juste, Bellatrix l'ignorait. Elle s'était contentée, quelques heures plus tôt, de considérer la proposition de son époux comme un ordre. Et à présent, passive, doucement affligée, elle considérait la foule depuis sa digne naissance, sa robe d'un noir profond et le loup de dentelle qui lui barrait délicieusement le visage. « Allez, ne restez pas plantés là ! » les enjoignit chaleureusement l'un de leur comparses, un type dont elle ignorait jusqu'au nom. « Je ne sais pas vous, mais moi j'ai bien l'intention de finir ivre mort, la tête entre les seins d'une de ces divines créatures... » souffla t-il alors qu'une rousse incendiaire le frôla un peu trop suggestivement.
Emergeant du groupe, la frêle silhouette de Narcissa fit peser sur lui un mépris à peine voilé par le masque. « Vous n'aurez qu'à tenir compagnie à votre soeur pendant que votre cher mari ira trouver de plus obscures distractions... Madame. » répondit-il en esquissant une révérence, dans un sourire parfaitement ironique. La cadette chercha alors de quoi laver l'affront dans la stature de son ainée, or elle ne lui fut d'aucun secours.
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Rodolphus Lestrange
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MessageSujet: Re: Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.    Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.  Icon_minitimeMar 4 Déc - 22:54

La pupille irisée par les reflets tantôt rouge tantôt blanc des lumières, sa bouche se fendit d'un doux sourire qui, s'il n'était pas complaisant, ne pouvait être qu'ironique. Pourtant, et comme il s'en était fait la vaine coutume, Rodolphus Lestrange goûta le spectacle avec attention et promesse. Cette soirée reflétait exactement tout ce qu'il méprisait chez les autres, ces autres, avec les us et leurs coutumes triviales, comme une occulte tribu indigène nouvellement découverte par l'Europe. Il y avait, là, assez de farces et de stupidité pour contenter ses appétits sordides, et lui porter aux lèvres des acides remarquables : « Ne sois pas si dur avec eux, Crabbe. Tu imagines, déjà, la difficulté qu'ils éprouvent à rassembler assez de gallions pour ne serait-ce que nous imiter ?... C'est presque de l'art, si ce n'est pas une insulte. » Le regard voilé par son masque, Rodolphus partagea sa plaisanterie de l'intérieur, et son rire eut un instant presque sadique. Enfin, et flanqué de Goyle et de son frère, Rabastan, Rodolphus avisa plusieurs groupes, allant de la simple majorité à la douce trentaine. Tous qu'ils étaient, ils se jouaient d'eux cependant qu'eux venaient jouer en retour. Chaque mangemort venait avec une autre force, une autre tentative. Il y avait les querelleurs, comme l'étaient Crabbe ou Goyle. Les sadiques, comme Rodolphus. Et puis les autres. Les femmes d'abord, parée d'un affront méprisant, puis cette poignée, présente pour une raison obscure autant qu'elle devait être déraisonnable : ils entendaient véritablement jouir de la soirée, et se servir dans tout ce qu'elle avait à offrir. « Vous n'aurez qu'à tenir compagnie à votre sœur, dit l'impudent, pendant que votre cher mari ira trouver de plus obscures distractions... Madame. » Lucius claquait la langue sur son palais, le torse bombé, quand Rodolphus attrapa le col de l'infâme pour l'attirer à lui. « Ne fais rien qui me déshonorerait. » L'autre sorcier s'agita sous sa poigne. Il se dégagea même. « Que veux-tu que je fasse de ton honneur, Lestrange ? » « N'injurie pas un sorcier qui te surpasse de son nom seul. » Crabbe s'agita de nouveau, en périphérie des deux hommes. « Laisse-le, rit-il. Il veut simplement se joindre à ce rassemblement d'apprentis sorciers. Hein, Jarvis, que tu veux retrouver ta famille ? » Le dénommé frappa du poing sur le puissant torse du mangemort, et s'éclipsa en fendant la foule. Il y eut une volée de rire pour répondre à cette fuite. « Ça suffit, siffla Lucius. Nous ne sommes pas là pour ça... » « Ce serait bien la première fois que Lucius Malefoy ne serait pas quelque part pour faire étalage de toutes les armures bien polies de Papa. » Les invectives intestines se poursuivirent encore un moment. Du moins jusqu'à ce qu'un groupe de jeunes sorcières les séparât, Crabbe, Goyle et Rabastan d'un côté, Narcissa, Bellatrix, Lucius et Rodolphus de l'autre. En vérité, ce dernier ne fût pas exactement des présents. Il avait déjà gravi deux escaliers, et surplombait l'assistance depuis un fastueux balcon. Suspendue, la bannière de Serpentard flottait d'une brise ensorcelée. C'était là la satisfaction de l'héritier Lestrange : tout sarcasme qu'était cette soirée, elle portait leurs couleurs.
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Bellatrix Lestrange
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MessageSujet: Re: Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.    Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.  Icon_minitimeMer 5 Déc - 23:02

Les jeunes mangemorts se dispersèrent bien vite, de gré ou de force. Bellatrix se laissa elle-même porter par la foule, grimaçant à chaque contact indésirable. Sous l'égide de son époux, Narcissa demeurait cependant fermement agrippée au bras de son ainée, jetant de ci de là des oeillades écoeurées. « Je vais tâcher de nous dégoter un breuvage décent. Ne bougez pas toutes les deux. » leur ordonna le blond. Bellatrix haussa un sourcil tandis qu'il faisait volte-face. « Crois-tu que Jarvis dise vrai ? » souffla la blonde à l'oreille de la brune. « Lucius pourrait-il m'être infidèle ? » « Ne t'embarrasse pas de futilités. » répondit-elle vaguement, le regard perdu au loin. « Je ne suis pas certaine qu'il éprouve l'attachement convenu à mon égard. » « La belle affaire. » siffla Bellatrix pour piétiner sa candeur. Narcissa resserra un peu plus son étreinte, étreinte accordée comme une faveur toute particulière. « Tu te comportes comme une enfant. » trancha t-elle néanmoins. « Malefoy a beau être un parfait incapable... » Et alors elle éprouva la loyauté de l'épouse, tandis que l'autre frémissait. « ... il n'en reste pas moins ton mari. Tout ce que tu as à faire c'est lui obéir. Aussi ses histoires de fornication ne te concernent guère. » La cadette se détacha d'elle, troublée, au moment précis où Bellatrix entendait jouir de tout l'empire qu'elle conserverait à jamais sur elle. Narcissa en prit la pleine conscience en même temps que les ongles de sa soeur vinrent se planter dans la peau délicate de son poignet. « Cesse de penser, veux-tu ? A moins que ta seule ambition ne soit de détruire tous les efforts de notre mère ? » Leur poitrines, engoncées dans d'inflexibles corsets, se soulevèrent au rythme de la terreur et de l'excitation. Les yeux humides, la jeune Malefoy fit non de la tête. Sa soeur la jaugea un instant avant de la relâcher pour mieux effleurer sa joue. Elle se mit même à sourire. « C'est ainsi que je te préfère. Raisonnable... Maintenant laisse-moi. »

« Quel dommage... Un instant j'ai cru que vous vous apprêtiez à lui voler un baiser. » susurra une voix inconnue. Le visage, lui en revanche, l'était moins. Bellatrix reconnut immédiatement leur hôte, paré de démesure, comme la « légende » le voulait. Il tendit cérémonieusement une main, dans l'espoir qu'elle y glisse la sienne. Alors seulement Bellatrix prit-elle conscience de son propre corps immobile au beau milieu des couples virevoltants.
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Rodolphus Lestrange
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MessageSujet: Re: Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.    Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.  Icon_minitimeJeu 6 Déc - 0:26

Depuis son balcon, Rodolphus observait le défilé des allures, et des danses. D'une certaine façon, ces impurs (quand même devaient-ils être essentiellement de sang-mêlé) avaient le talent de retranscrire la mondanité, le faste et l'ennui des grandes soirées qu'il avait, toute son enfance durant, éprouvés et enfin réprouvés. Ils se pressaient les uns contre les autres, dans des conspirations chuchotées et des rumeurs inavouables. Les verres s'entrechoquaient dans un tintement léger, et chacun s'employait à incarner un personnage scandaleusement grotesque. Son attention fût d'ailleurs attirée par un couple, au bas des escaliers, qui paraissait échanger un baiser, sous leurs masques dévorants, avec une pudeur presque pieuse. Lorsqu'ils se mirent à rire d'une même voix, Rodolphus eut encore tout loisir d'apercevoir les spectateurs, pressés tout autour d'eux, applaudir à deux mains. En se penchant davantage sur la scène, avisant le blond étincelant de leurs perruques, il comprit également la représentation : s'il ne s'agissait pas d'Abraxas et Lacerta Malefoy, alors il s'agissait de son fils, Lucius. En songeant à l'expression que ce dernier afficherait s'il s'apercevait de la mascarade, Rodolphus arbora un sourire satisfait, et comblé d'admiration pour ces inférieurs et leur talent subtil de mise en scène. Un véritable régal, en son sens, pour des yeux avisés.

Celui qui s'offrit ensuite à lui, de spectacle, fût, somme toute, bien différent. Il fût tout à fait incapable de dire s'il lui déplut ou non et, sur l'heure, la question ne fût pas même posée. Bellatrix, les pieds vissés dans l'inertie de sa nature, faisait face à la stature de l'hôte de la soirée. Julius Finneran était grand, et particulièrement élancé. Maigre, convint Rodolphus. Il affichait un certain charme, et un sourire à briser des virginités. Une qualité qu'il avait eu, lui aussi, autrefois. Cependant, et ce que Julius et lui ne partageaient certainement pas, ce devait le goût de la convenance. Le mangemort n'entendait rien, mais il devinait, dans cette main tendue, la demande. L'idée qu'on voulut prendre la main de son épouse ne l'affectait guère. Mais l'idée que Julius Finneran s'y risqua lui parut à la fois risible et arrogant. Si le sorcier ne pouvait pas deviner que sous le loup se dessinait l'âpre visage de Bellatrix Lestrange, il s'en allait forcément l'apprendre. Et Rodolphus se pencha un peu mieux depuis le balcon, alors même que Rabastan s'installait à son côté. « Il ne saura jamais comment va se finir sa soirée, ricana le cadet. » « Chut, attends, répliqua l'aîné dans un souffle. Regarde. » Les deux frères continuèrent d'insister du regard, et ce fût à peine s'ils ne se mirent pas, d'un même élan, à prendre des paris dont les options allaient de 1/ il meurt dans la seconde à 2/ il meurt dans les deux secondes. Rodolphus objecta finalement que Bellatrix allait les surprendre, ce à quoi Rabastan rétorqua par un vague grognement hilare.
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MessageSujet: Re: Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.    Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.  Icon_minitimeJeu 6 Déc - 22:07

Bellatrix considéra la main tendue comme un nouvel affront. Et le sourire écoeurant ne fit qu'ajouter à sa défiance. « Avec quel type de sang vous apprêtez-vous à me souiller ? Il convient de rester sur ses gardes au milieu d'une telle faune. » Le type marqua un temps d'arrêt, laissant à Bellatrix tout le loisir d'apprécier sa mine hébétée. Mais il se reprit trop vite. « Je suis impressionné. L'espace d'un instant j'ai presque cru que vous étiez sérieuse. » Le petit rire cristallin ou même le sourire complice attendu ne vint jamais. Au lieu de cela, elle le fixait de ses iris incandescents, imperturbable. « Je vois... On aime jouer. » Et alors que le visage de la jeune sorcière s'illuminait étrangement, Julius se rengorgea. « Vous n'imaginez pas à quel point... » « Dans ce cas... Je vous en supplie... Le sang est mêlé, mais d'illustres noms s'y meuvent encore. » susurra t-il en réitérant son geste absurde.

Plus absurde encore, elle éprouva le désagréable contact de sa peau moite, la proximité étouffante de tout son être indigne. Autour d'elle, les femmes enviaient son enfer. « Simple curiosité... Qui incarnez-vous au juste ? » sourit-il. Il se concentrait sur ses pas quand la grâce des Black était innée. « Une pauvre idiote qui se moque des grands de ce monde. » « Vous me plaisez. Assurément. » souffla t-il en agrippant un peu plus la soie qui recouvrait ses reins. « Et j'ose croire que je ne vous suis pas tout à fait indifférent non plus. » « Vous me répugnez. » « Vous avez frissonné. » objecta t-il, rieur. « Justement. » Il l'observa plus attentivement. Depuis quelques secondes, ils ne bougeaient plus. Il se rapprocha. Aussi détourna t-elle la tête. Eternellement, il se prenait à un jeu qui n'était pas. Il poussa le vice jusqu'à déposer quelques murmures à son oreille. Ses yeux à elle s'égarèrent quelques mètres plus haut pour s'ancrer dans ceux de Rodolphus. « Vous ne cessez de vous trahir. Il y a comme de la langueur dans votre voix. Sur vos lèvres aussi. J'ai un talent voyez-vous. Et c'est celui de démasquer une femme troublée. » Bellatrix le sentit sourire dans son cou, fier de son trait d'esprit minable. Elle guetta l'interdit dans les yeux vigilants de son époux mais n'y décela qu'un vif intérêt, à peine déplacé. Elle eut une sorte de sourire, comme un secret avant de daigner accorder une attention toute particulière à son cavalier.

« Vous avez raison. Il semblerait qu'à l'image de toutes vos soupirantes, je sois piégée à mon tour. » Conquérant, il fendit la foule d'un regard étincelant. Il était soulagé en vérité. Aussi s'autorisa t-il à fanfaronner plus que de raison. « Ne vous avouez pas vaincue si vite. Je vous préférais en forteresse imprenable. J'ai beau haïr ces dénommés mangemorts, le crime a des attraits exquis... Et j'adore que vous en soyez parée ce soir. » A mesure que son inconscience parlait pour lui, le sourire de la beauté froide s'élargissait. « Le crime dites-vous ? » « Précisément. » éructa t-il, surpris de ce corps hostile qui se plaquait tout à coup contre le sien. Elle ne le lâchait pas des yeux. Et il soutenait son regard, comme pour combattre un animal farouche. Il y avait quelque chose de différent. « La peur ? » Il hôcha la tête lentement. Quelque chose remonta le long de son échine. Peu importait, il n'avait d'yeux que pour la créature étrange qui l'envoutait d'obscurs charmes. Mais la chose était venue se ficher tout contre sa nuque. Il reconnut la sensation immédiatement bien qu'il ne l'eut jamais expérimentée.

Elle ne formula aucun mot, comme on le lui avait rigoureusement apprit. « Ce ne sera pas long. Tes nerfs rachidiens vont tous êtres annihilés, un par un. D'abord tu ne pourras plus bouger. Et puis tu ne pourras plus sentir. » Et à mesure qu'elle récitait sa leçon, Bellatrix fut prise dune jubilation extrême. C'était une chose d'apprendre. C'en était une autre de passer aux travaux pratiques. Elle ne voulait plus se détacher de lui à présent que sa température chutait. Immobile, seul son regard, encore alerte, trahissait sa terreur. « Et là, tu la sens la langueur ? »
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Rodolphus Lestrange
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MessageSujet: Re: Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.    Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.  Icon_minitimeVen 7 Déc - 12:19

Face à ce talentueux spectacle, Rabastan s'agita à plusieurs reprises, exaspérant le stoïcisme de son frère. Au gré des gestes de Bellatrix, suivant qu'elle avançait ou reculait, parlait ou gardait le silence, il frappait nonchalamment l'épaule de Rodolphus, lui pressait le bras, insistait pour qu'il le vit sourire. Il y avait, certes, de quoi ravir l'attention des deux mangemorts, mais le plus âgé restait aussi le plus calme. Absorbé par la scène, le regard de son épouse souvent planté dans le sien, il dévisageait tantôt l'un tantôt l'autre, avisant même les couples tout autour d'eux. Personne ne prêtait attention à cette arène, sinon les frères Lestrange. Parce qu'ils savaient fort bien la rude nature de Bellatrix. Parce qu'ils savaient, aussi, que Julius Finneran ne valait pas le quart de ce qu'elle daignerait lui faire subir.

Quand la sorcière fût tout contre l'arrogant, Rabastan exultait. « Fais-le, murmurait-il. Fais-le... » Il y avait comme une sorte de démence dans ce ton excité et, cependant, ce n'était jamais qu'une sorte d'avidité puérile, presque collégienne. Le trouble de Julius grandissait à mesure qu'il s'abandonnait totalement et, bientôt, il n'eut plus d'autres choix que de plier. « Encore un peu, susurrait toujours le cadet des Lestrange. Là, voilà... » Et lorsqu'il daigna quitter la scène des yeux – au prix d'un effort terrible vue sa fascination, Rodolphus n'était plus là. Alerte, il parcourut encore l'assistance des yeux, allant de groupe en groupe jusqu'à trouver la stature de son frère, fendant la foule d'un pas déterminé. Il discerna aussitôt son obscure attention, en même temps que l'aîné se saisissait du poignet de Bellatrix, et l'écartait d'un geste ferme. « Elle est incorrigible, rit aussitôt Rodolphus d'un soupir. » Julius Finneran parut retrouver ses esprits, comme une sorte d'idée au milieu du néant. « Hm... je... » Imperceptiblement, l'époux avait rejoint l'épouse, tenu droit à son côté et sans jamais tenter de la dévisager. « Vous êtes ? tenta finalement l'hôte – et lui ne cessait de fixer Bellatrix, comme un animal craint toujours la même chose et, néanmoins, s'enorgueillit d'une espèce de victoire. » En réponse, Rodolphus tapota simplement son masque à hauteur de sa tempe. « Je vois, se força à sourire Julius. Peu importe... » Il alla ensuite de l'un à l'autre, et ne parut pas faire le rapprochement entre les deux sorciers. C'était peut-être cette distance que les deux créatures tendaient toujours à conserver. En public, comme ailleurs. « Je suis désolé, fit-il. Je ne savais pas qu'elle était accompagnée. Et je le regrette. » « J'imagine, convint Rodolphus d'un éternel rictus mêlé de complaisance et de sarcasme. » Cette fois encore, si l'héritier Lestrange tendit à tourner le visage, il n'accorda pas le moindre regard à Bellatrix à son côté. « Mais nous ne voulons pas vous retenir. Il y a sûrement... » « Rodolphus ! Rodolphus ! » Crabbe se pressait d'aller à leur rencontre, et il déglutit aussitôt le regard de l'appelé discerné derrière le masque. « Pardon, haleta-t-il pour toute justification de sa faute. » « Rodolphus ? répéta Julius. Comme Rodolphus Les... » Une sorte d'explosion retentit dans la pièce, et les regards convergèrent vers une alcôve, au-delà de plusieurs silhouettes. « C'est Jarvis ! justifia Crabbe comme s'il savourait enfin qu'il put expliquer son entrée. Je lui ai dit... mais il a tenu à s'organiser un tournoi de duels. Il prend une raclée... et tu sais comment il est quand il prend une raclée. »
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Rabastan Lestrange
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MessageSujet: Re: Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.    Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.  Icon_minitimeLun 10 Déc - 23:48

Rabastan resta encore un moment appuyé contre la rambarde pour regarder son frère rejoindre sa femme et l'autre abruti de Finneran. C'était dommage. S'il avait attendu un peu plus, peut-être que le paysage anglais aurait été débarrassé de ce type et de ses soirées ridicules. L'air vaguement déçu, le jeune homme rajusta son masque noir et se détacha du balcon pour se diriger à nouveau vers l'escalier. Il y aurait d'autres occasions. Ils étaient là pour se distraire, après tout.
Il n'avait pas encore rejoint le niveau inférieur qu'une explosion retentit plus en avant, provoquant des exclamations de stupeur parmi les danseurs. Il n'y avait pas dix mille personnes qui pouvaient avoir provoqué ça aussi vite, et comme Bellatrix était occupée à autre chose... Il semblait qu'elle avait fait exploser pas mal de choses ces dernières semaines. Rabastan trouvait ça plutôt amusant, en fait. Ca changeait. Même si ça ne serait sûrement qu'une passade, après tout, les femmes étaient des êtres tellement versatiles.
Arborant un léger sourire en coin, le mangemort descendit la dernière volée de marches pour se diriger vers la source du chaos. Les convives s'étaient déjà un peu rapprochés, l'air contrarié d'avoir été interrompus durant leur magnifique petite fête.
Jarvis était au centre de l'attention, sa baguette levée en direction d'un homme qui portait un horrible masque à motif léopard.
"Espèces d'inconscients !" s'exclama un type, et Rabastan lui décocha un coup de pied dans les genoux en passant à côté de lui pour rejoindre l'autre mangemort.
"Cet individu t'importune ?"
"Tu vas me payer ça, sale engence." siffla Jarvis en direction du simili-léopard, et il prononça une formule. Un craquement sinistre se dit entendre, mais personne ne pensa immédiatement à regarder en l'air. Le lustre en cristal qui ornait l'alcôve tomba pour s'écraser au sol dans un fracas incroyable, déclenchant de nouveaux cris parmi l'assemblée. Le léopard avait tout de même sauté en arrière juste à temps.
"Pathétique." se moqua Rabastan. "Tu fais dans la dentelle à cause des femmes qui te regardent ? D'ordinaire, tu perds pas autant de temps en mise en scène..."
"Ferme-la, Lestrange."
"Si tu cherches un adversaire à ta taille, je crois que le coin enfants est de l'autre côté."
Mais Crabbe avait raison ; quand Jarvis prend une raclée, c'est rarement beau à voir, et encore plus si on s'amuse à le lui faire remarquer. Le sort de répulsion qu'il jeta à Rabastan envoya ce dernier voler à travers la salle, où il s'étala sur la foule qui poussa des cris de stupeur.
Quant à Goyle, il ricanait derrière eux comme si c'était la meilleure vanne de l'année.
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Bellatrix Lestrange
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MessageSujet: Re: Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.    Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.  Icon_minitimeJeu 27 Déc - 17:16

Le réveil de Julius fut brutal. Il dévisagea tour à tour les deux sorciers, la mine hébétée. Bellatrix, vexée et frustrée, s'était sèchement arrachée à l'étreinte autoritaire et accueillait déjà de ses iris sombres un nouvel ennui. C'était sans compter la formidable détonation qui arracha la foule toute entière à la futilité ambiante. Presque aussitôt, Crabbe surgit, dans sa maladresse habituelle. « C'est Jarvis ! » « Etonnant. » siffla la sorcière. Franchement désemparé, Julius les dépassa, dans l'espoir de remettre de l'ordre là où ne régnait plus que le chaos. Un peu plus loin, Jarvis, en nage, et rouge de colère sous son masque, semblait vouloir la mort de son adversaire. Peu au fait des notions élémentaires en matière de duel, et doté d'un caractère franchement infect, Jarvis trouvait peu de partenaires de jeu. Seuls les étrangers se laissaient encore piéger et ils le regrettaient amèrement. Après avoir ruiné un lustre sans âge, provoquant la terreur parmi la foule, il fondit sur sa proie et l'abattit au sol, laissant de côté une baguette qui ne lui servait que très peu finalement. Très vite, des alliances se formèrent, et Bellatrix vit disparaitre le cadet Lestrange dans la mêlée, toujours friand de violence animale. « Et c'est moi qu'on corrige comme une enfant. » souffla t-elle dans un sourire amer. Bientôt Lucius vint se planter à leur cotés, flanqué de son épouse. Il avisa la rixe, puis l'amas de baguettes sur le tapis persan mais son mépris n'atteint guère ses pauvres inférieurs, pris d'une frénésie moldue jouissive.

« C'est la dernière fois que j'accepte de participer à une telle mascarade. Si ce chien ne crève pas de ses blessures, je me charge moi-même de son cas. » Narcissa couvrit son bras d'une étreinte aérienne, penchant la tête pour trouver le visage absent de sa soeur. Quelques instants plus tard, le corps dégoulinant de sueur de Jarvis fut projeté à leur pieds, à croire que le sorcier ne s'en sortait pas mieux au corps à corps. « Dégage ! » cracha Lucius en lui décochant un coup de pied. Loin de s'en offusquer, Jarvis se redressa péniblement. Et rampant comme un vulgaire insecte, il se saisit d'une baguette négligemment abandonnée sur le sol. « Avada Kedavra ! » L'éclair émeraude arracha un cri d'effroi général et tous se jetèrent sur le sol. Le sort ricocha contre la cheminée, frôla l'assistance pour s'évanouir dans la pièce attenante. Un silence de mort s'ensuivit, pendant lequel tous se relevèrent au ralenti, les yeux rivés sur l'imprudent. Et puis une fille poussa un cri suraigu. « C'est... C'est... Un mangemort ! »
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MessageSujet: Re: Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.    Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances.  Icon_minitimeVen 4 Jan - 16:39

La soirée prenait une dimension inattendue. Ils n'étaient pas exactement venus dans le but de se faire remarquer... Du moins, pas d'une façon aussi spectaculaire et pathétique à la fois. Mais Jarvis avait ce talent, celui des sang-mêlé, de n'avoir rien à perdre et tout à prouver. Rodolphus ne se souvenait pas de la raison de son intromission en leur sein, mais il se remémorait, et avec précision, de tous les désagréments que cela pouvait entraîner. Jarvis était un chien fou, distrayant, quelque part, mais incroyablement négligent également. Et comme l'hôte se pressait de voir les ravages de l'importun, le reste des mangemorts suivit. Tous contemplèrent la scène avec le peu de mépris dû à leur rang, mais chacun y alla, dans le même temps, de son propre commentaire, voire de son pronostic. L'aîné des fils Lestrange se serait même prêté au jeu s'il n'avait eu à subir la silhouette de son cadet, projetée puis laissée en arrière du combat. « Et c'est moi qu'on corrige comme une enfant, crut bon d'ajouter Bellatrix. » Rodolphus se dégagea de son regard, à la fois piqué par l'attaque, et dédaigneux du commentaire. Il alla jusqu'à Rabastan, qu'il remit sur ses pieds sans aucune forme de délicatesse. « C'est encore trop exiger de toi que d'utiliser ta baguette... » Il bouscula encore son frère au côté de Lucius, ce dernier y allant enfin de sa propre intervention. Jarvis renvoyé au conflit, avec son humiliation habituelle, Rodolphus eut à peine le temps de se saisir de l'instant, la main rejoignant la baguette, que leur imbécile d'acolyte avait décoché le sort fatidique. Ce fût d'abord un long silence, puis l'ultime certitude : « C'est... C'est... Un mangemort ! » L'aîné des Lestrange leva les yeux au ciel, l'air d'avoir été contrarié par une vague plaisanterie d'adolescent. « Stupéfix ! » La baguette brandie devant lui, Rodolphus fit ricocher le sort, sans qu'il ne sut jamais à qui Julius Finneran l'avait d'abord destiné. « Non, c'est une plaisanterie, j'espère ? Essaie donc autre chose... » L'hôte de la soirée leva bien sa baguette, mais son corps se souleva et fendit l'air avant qu'un moindre mot ait pu franchir la barrière de ses lèvres. Esclaffé, Goyle se dégagea de l'ombre de Rodolphus, visiblement très fier de lui. Crabbe conjura une nouvelle salve, qui acheva de séparer l'assistance entre fuyards et combattants. Bientôt, de longs sorts se mirent à fuser de tout côté, Narcissa pour en effacer quelque uns, Lucius pour répugner à se battre contre des inférieurs, ou Rodolphus, pour jouer de la patience des uns et des autres. « Qui finira blessé devra bien s'expliquer devant Avery... » Dans les rangs des mangemorts, la fureur redoubla. Goyle et Crabbe firent équipe, alternant les sorts de l'un avec ceux de l'autre. Tant et si bien que, bientôt, leurs ennemis durent reculer. « Allez, siffla Rodolphus en saisissant son frère par le col. C'est le moment de rendre Père fier de toi. » Julius Finneran envoyait déjà un sort en la direction de Rabastan, sort que l'aîné de ce dernier balaya aussitôt. « Rends-moi fier de toi. » Rodolphus frappa sur l'épaule de son cadet, et le livra ainsi aux assauts de Finneran.
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