LA MAISON DES JEUX DU SORT
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 « Quand on ne sait pas, on a peur »

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Alice Londubat
Alice Londubat

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MessageSujet: « Quand on ne sait pas, on a peur »    « Quand on ne sait pas, on a peur »  Icon_minitimeDim 9 Déc - 20:03

Les minutes défilaient à une lenteur folle et, pourtant, Alice ne parvenait pas à se concentrer sur autre chose que le temps qui passait. Elle avait bien fait l'effort de prendre la Gazette des Sorciers pour se changer les idées mais, après avoir lu quinze fois la même phrase dans le courrier du cœur, elle comprit bien que ça ne servait à rien. Alors, elle se contentait d'attendre, laissant l'inquiétude grandir doucement, mais sûrement, en elle. La raison de sa nervosité était simple : il était vingt-trois heures bientôt et Frank n'était pas rentré. Non, elle ne l'imaginait pas dans les bras d'une autre - en fait, elle savait très bien où il devait être. Ou plutôt, ce qui l'occupait : une mission confiée par le Ministère, certainement un criminel quelconque à traquer. Elle ne connaissait pas les détails et donc, les risques de ce boulot. Mais le métier d'Auror restait dangereux même (ou surtout ?) dans les situations qu'on affirmait être simples. Et, par les temps qui couraient... Non, mieux valait éviter de penser au pire. Après tout, elle-même était déjà rentrée à des heures bien plus indécentes, parce qu'elle était aux prises avec un hors-la-loi ou avec l'administration du Ministère. Seulement, ce qu'elle n'avait pas réalisé toutes ces fois-là, c'était à quel point il était difficile d'être de l'autre côté, d'être celui qui attend, désespère d'avoir une nouvelle quelconque, tout en craignant de recevoir un hibou qui annoncerait le pire. Plus que tout, Alice détestait ce sentiment d'impuissance qui lui rongeait les nerfs. Pourtant, il n'y avait rien à faire, bien qu'elle aurait aimé pouvoir accélérer le temps d'un coup de baguette magique.

Désespérant de pouvoir faire quoique ce soit, la jeune Auror se demanda si elle ne pourrait pas tout simplement trouver un prétexte quelconque pour se rendre au Ministère. Peut-être qu'elle y croiserait quelqu'un qui pourrait lui en dire plus, ou, beaucoup mieux, son mari. Ou, au pire, cette petite balade aurait au moins eu l'avantage de lui changer les idées. Et puis, à coup sûr, elle trouverait de quoi s'occuper une fois là-bas. Cela dit, dans des cas similaires, Frank avait toujours été là quand elle était rentrée. Cet argument, qui aurait pourtant dû peser lourd dans la balance, ne dissuada pas longtemps la jeune femme de passer à l'action. Elle se leva donc du fauteuil où elle s'était installée il y a un moment déjà pour rejoindre la chambre afin de récupérer son manteau. Elle avait à peine fait cela qu'un crac sonore la fit sursauter. Alice se dirigea aussitôt vers l'entrée où, comme elle s'y attendait, elle reconnut la silhouette de son mari. Elle se retint tout juste de pousser un sourire de soulagement et lui adressa un large sourire à la place. Elle se hâta d'aller le serrer dans ses bras, comme s'il pouvait disparaître d'une seconde à l'autre, et déposa un baiser sur ses lèvres avant de souffler :

« J'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose. » Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle songea qu'il pouvait effectivement être blessé, elle s'écarta légèrement pour l'inspecter rapidement en demandant : « Tu vas bien ? »

Spoiler:
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Frank Londubat
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MessageSujet: Re: « Quand on ne sait pas, on a peur »    « Quand on ne sait pas, on a peur »  Icon_minitimeDim 9 Déc - 20:50

Lorsqu'il était devenu Auror, Frank ne pensait pas que ce poste serait aussi différent de l'idée qu'il s'en été faite. Chaque jour ou presque, ses convictions étaient remises en cause mais malgré tout, il tenait bon faisant au passage figure de lâche auprès de nombre de ses collègues mais il se fichait bien à vrai dire de ce qu'on pouvait dire de lui. Il s'était endurci sur ce point depuis bien longtemps à présent, depuis ses jeunes années à Poudlard à vrai dire où déjà, sa façon de voir le monde sorcier lui avait valu d'être mis à l'écart par certains tout en restant tout de même assez populaire. Mais ce soir heureusement, la mission qu'on lui avait confié ne résidait qu'en de la surveillance, les ordres étant de n'agir qu'en cas de nécessité. Ce n'était donc pas lui qui irait directement demander à cet homme où il comptait se rendre et dans quel but. Il avait eut cependant la bougeotte un certain temps avant de rester presque deux heures durant dans une sorte de taverne où Frank avait du se résoudre à entrer pour être sûr que le lascar n'en profite pas pour transplaner car il se doutait qu'il avait du sentir sa présence mais un avantage qu'avec le jeune Londubat était son apparence. Il était si fin que personne ne lui prêtait véritablement attention ce qui était un atout lors d'une filature comme celle de ce soir. Mais il n'était toujours arrivé à sa destination finale et voilà pourquoi Frank commençait à se lasser. Il était pourtant habituellement patient mais de devoir voir cet ivrogne se saouler alors qu'il pourrait déjà être rentré chez lui, oui, ça l'ennuyait un peu. Certes ces derniers temps ce n'était pas vraiment ça entre lui et sa femme mais au moins il serait au chaud et n'aurait pas à admirer un tel spectacle.

Après encore une bonne heure à le suivre après qu'il eut quitté le bouge infâme où il avait bu ses canons, enfin il arrivait à son point de chute et l'endroit était en effet bien celui qu'on lui avait dit qu'il trouverait sans doute en fin de course. Un repère de malfrats qui profitaient du chaos engendré par les exactions des Mangemorts pour semé la terreur dans les alentours, rançonnant les habitants pour obtenir leur soi-disant protection alors que c'était eux-mêmes qui venaient après les voler. Une fois qu'il pu transplaner en toute sécurité, Frank retourna donc au Ministère et en jetant un regard à sa montre, il vit qu'il était déjà plus de vingt-deux heures passé. Mais il devait au moins rendre rapidement compte à ses supérieurs que la piste c'était avérée être fondée ainsi que l'adresse précise de l'endroit où se regroupaient les criminels ainsi que les protections magiques qu'il avait pu voir employés pour protéger les lieux. Ce qui devait être un rapide résumé se transforma peu à peu en exposé de la mission entière. Quand enfin ses interlocuteurs semblèrent être satisfaits de ses réponses, ils lui accordèrent le droit de disposer. Oui, on se disait tellement de choses sur le métier d'Auror, mais au final, il y avait quand même certains inconvénients non-négligeables, y compris la paperasse insoupçonnée à remplir après chaque mission. Mais ça, ça attendrait demain pour sa part, il ne désirait plus qu'une chose, rentrer. Il était tout juste vingt-trois heures passé quand il arriva dans l'entrée de sa maison.

Il fut surpris de voir qu'Alice était encore debout à vrai dire. Car il est vrai qu'habituellement leurs rôles étaient inversés, c'était lui qui attendait des heures durant mort d'inquiétude et elle qui rentrait à pas d'heure comme si de rien n'était. Ainsi peut-être aurait-elle ce soir pris conscience de ce qu'il pouvait ressentir alors, qui sait. Il la serra contre lui lorsqu'elle vint le prendre dans ses bras, heureux de voir qu'elle semblait s'être tout de même un peu inquiété pour lui -même s'il savait qu'elle s'en faisait toujours pour lui-. Après un furtif baiser, il sourit en remettant une mèche de cheveux à Alice derrière son oreille. « Je vais bien, ne t'en fais pas. Ce n'était qu'une mission de surveillance cette fois. » Et heureusement à vrai dire, car plus le temps passait plus il savait que ces missions là deviendraient rares pour ne pas dire inexistantes. Lui avait-on justement confié cette mission pour cette raison ? Il n'en savait rien mais il savait qu'au sein du Ministère, il était la risée de ses pairs. Et il redoutait de devoir un jour trop prochain selon lui, user de force pour parvenir à remplir sa tâche. Cette pensée lui glaçait le sang mais pour le moment, par Merlin, il avait toujours réussit à suivre ses principes. « Tu aurais du te coucher, il est déjà bien tard. » dit-il en retirant son manteau et son écharpe par la même occasion accrochant le tout au porte-manteau de l'entrée. Certes il ne comptait plus les nuits où lui-même avait veillé mais il n'aimait pas l'idée qu'elle ne se soit pas reposée par sa faute.
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Alice Londubat
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MessageSujet: Re: « Quand on ne sait pas, on a peur »    « Quand on ne sait pas, on a peur »  Icon_minitimeLun 10 Déc - 20:02

Une mission de surveillance ? Alice fronça légèrement les sourcils, perplexe. Pourquoi l'avait-on chargé d'une telle tâche ? D'ordinaire, c'était les débutants ou les incapables qu'on envoyait là-dessus, surtout par les temps qui couraient... Les Aurors compétents comme Frank avaient bien d'autres choses à faire que de passer leur soirée à suivre un criminel de bas étage - ou alors, un détail significatif lui échappait. Elle n'eut toutefois pas le temps de creuser plus que cela la question puisque déjà son époux s'écartait pour ôter son manteau. Ce faisant, il lui dit qu'elle aurait dû aller se coucher. Cette fois-ci, elle haussa les sourcils, se demandant s'il était sérieux : comment aurait-elle pu dormir alors qu'elle ne savait pas où il était ? Si ses heures de sommeil l'inquiétaient tant, il aurait aussi pu la prévenir d'une manière ou d'une autre qu'il allait bien, et qu'il rentrerait tard. Cela dit, elle s'efforça de ne pas soulever ces points-là pour se concentrer sur le point le plus important : il était là, maintenant, inutile de l'accueillir avec des reproches. La sorcière se contenta donc de hausser les épaules pour répondre :

« Tu sais très bien que je n'aurais pas pu dormir quoiqu'il arrive. »

Il avait après tout été plusieurs fois à sa place, à imaginer le pire, il savait donc très bien qu'elle n'aurait pas pu aller gentiment se coucher et rejoindre les bras de Morphée l'esprit tranquille. Ou peut-être que c'était justement ce qu'il s'était imaginé qu'elle ferait. Elle n'aimait pas trop cette idée, en fait, ou plutôt ce que cela pouvait signifier. Se pouvait-il que toutes les altercations qu'ils avaient eu ces derniers temps aient eu raison de l'amour qu'il lui portait ? Ou alors, qu'il pensait qu'elle ne tenait pas vraiment à lui ? Non, c'était impossible. Ça ne pouvait pas être possible, en fait. Pourtant, elle ne se serait pas risquée à lui demander directement confirmation. Au lieu de cela, elle lui adressa un nouveau sourire pour lui lancer un simple :

« Je suis contente que tu sois rentré. »

Vu la façon dont avait tendance à dégénérer chacune de leurs conversations ces temps-ci, peut-être qu'il était temps de se montrer un poil fleur bleue histoire d'ôter le moindre doute dans l'esprit de son mari. Cela dit, elle n'était pas franchement d'humeur romantique et, au lieu de continuer sur ce ton, elle préféra aborder le sujet qui lui occupait l'esprit depuis son retour :

« Mais... pourquoi est-ce qu'on t'a chargé de cette mission ? »

Alice n'était pas sourde, son mari non plus et tous deux savaient parfaitement ce que certains de ses collègues disaient sur Frank dans son dos. Pour beaucoup, il n'en avait pas assez dans le ventre pour réussir, surtout par les temps qui couraient. L'Auror était loin d'être d'accord, tenant malgré tout en haute estime son mari mais, quelque part, elle aurait bien voulu qu'il s'impose un peu plus face à tous ces ragots plutôt que de se laisser faire docilement. Certes, elle était la première à lui reprocher ses grands principes mais, en même temps, c'était bien cette force qu'il avait de ne jamais renoncer à ses idéaux, même face aux horreurs qu'ils voyaient, qu'elle respectait tant chez lui. Et, certainement, c'était ce qui l'empêchait de totalement sombrer dans l'escalade de violence qui semblait faire foi ces temps-ci.
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Frank Londubat
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MessageSujet: Re: « Quand on ne sait pas, on a peur »    « Quand on ne sait pas, on a peur »  Icon_minitimeMar 11 Déc - 10:19

Il est vrai qu'habituellement l'on confiait une telle mission aux nouvelles recrues, afin de les tester ou aux Aurors incapables de faire leur boulot correctement mais Frank n'avait pas cherché plus loin à vrai dire pour cette fois, car il était presque assuré de ne pas avoir à user de sa baguette pour cette fois et il le savait, bientôt il ne pourrait plus vraiment s'offrir ce luxe avec la recrudescence des actes malveillants qu'on répertoriait aux quatre coins du monde sorcier. Mais il se disait aussi que c'était un moyen de lui faire comprendre certaines choses. Il n'était pas dupe et savait qu'il était observé si ce n'est jugé par ses supérieurs quant à ses principes qui disont le, ne faisait pas l'unanimité parmi ses collègues. Mais il ne voulait plus penser à ça à présent qu'il était rentré chez eux et qu'il pouvait enfin retrouver sa femme. Tandis qu'il retirait son manteau, il lui fit comprendre qu'elle aurait du aller se reposer plutôt que de veiller jusqu'à son retour. Certes, lui ne l'avait jamais fait quand leurs rôles étaient inversés mais il n'avait pas réellement pu la prévenir de son absence puisque cette mission c'était imposée à lui à la dernière minute et à vrai dire l'idée ne l'avait même pas réellement effleuré parce qu'il n'estimait pas réellement qu'elle ait à s'inquiéter pour si peu. Mais visiblement, c'était le cas. « Je sais bien mais n'y pensons plus, je suis là maintenant. » argua-t-il alors qu'il accrochait son manteau dans l'entrée.

Il ne savait pas réellement ce à quoi il s'était attendu venant de la part à Alice sur le moment. Certes, ces dernières semaines n'avaient pas été franchement faciles pour eux mais il savait que ça n'irait pas en s'améliorant puisque leurs méthodes de travail étaient et -il l'espérait -resteraient diamétralement opposées. Mais cela n'avait en rien à voir avec l'amour qu'il portait à sa femme. Il la connaissait, elle et son tempérament. Mais jamais il n'aurait pu cesser de l'aimer quoi qu'il arrive. Même s'il est vrai qu'il avait pu se poser des questions sur leur avenir récemment. Il se demandait toujours comment elle pouvait rester avec lui, ne remettant pas en cause ses sentiments pour lui pour autant mais c'était bien lui qu'elle avait choisit après tout, alors il balayait tout ça de son esprit et se maudissait d'avoir pu y penser ns serait-ce qu'une seconde. Il lui retourna son précédent baiser accompagné d'un sourire quand elle lui dit qu'elle était heureuse qu'il était rentré. « Moi aussi je suis bien content d'être rentré. » Oh ça oui, car après la soirée qu'il venait de passé, ça n'étonnerait personne.

Mais il ne s'étonna pas de voir Alice lui poser cette question là. Lui-même se l'était posé durant la mission mais il avait simplement décidé de ne pas s'y attarder des heures car après tout, si on avait estimé que c'était à lui de s'en charger, c'était qu'il devait y avoir une raison, aussi ténue soit-elle. « Je me le suis demandé moi aussi. Peut-être ont-ils voulu me faire passer un message, du genre "voilà ce qui t'attends si tu t'entêtes à ne pas faire comme les autres". » C'était sa théorie la plus plausible à vrai dire. Et ça se tenait comme raisonnement. S'il n'acceptait pas de faire comme les autres, voilà ce qui l'attendrait à l'avenir. Des missions de sous-catégorie que le premier venu pourrait accomplir les yeux fermés. Mais ce n'était pas comme si depuis le temps il ne s'était pas fait à l'idée que ses principes le mettait à l'écart des autres. Ça avait déjà commencé à Poudlard et ça continuait encore à ce jour. Mais il ne voyait pas en quoi ses principes l'empêchaient d'accomplir son travail comme n'importe qui. Après tout, n'avait-il pas remplis ses missions avec brio jusqu'ici, sans avoir recours à la violence ? Ils seraient bien stupides de se passer de ses services pour si peu car il savait pertinemment que quoi que l'avenir lui réserve, ses croyances seraient mises à l'épreuve prochainement. Et c'est ce qu'il redoutait le plus, voilà pourquoi il n'avait pas dit non à cette mission. Qui sait si ce n'était pas la dernière qu'il mènerait sans avoir recours au moindre sort... « Mais quoi qu'ils essayent de faire, je n'arrêterais pas de croire que le recours à la violence n'est pas la clé. » Non, il ne renoncerait jamais à ses principes mordicus.Comme il ne renoncerait jamais à se dire que malgré leur différent, Alice et lui étaient fait l'un pour l'autre.
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Alice Londubat
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MessageSujet: Re: « Quand on ne sait pas, on a peur »    « Quand on ne sait pas, on a peur »  Icon_minitimeVen 14 Déc - 22:47

Le monde avait changé, c'était un fait unanimement partagé. Il suffisait de feuilleter la Gazette des Sorciers pour le réaliser : les morts et autres disparitions faisaient malheureusement couler beaucoup d'encre depuis déjà bien trop longtemps. Et encore, il y avait bien plus que ce qui parvenait aux oreilles des rédacteurs et Alice comme Frank étaient bien placés pour le savoir, de par leur métier. La violence faisait loi, aujourd'hui et cela assombrissait considérablement l'avenir de la communauté magique. Et malgré tout, beaucoup s'efforçaient encore de détourner le regard, affirmant que le mouvement s'essoufflerait aussi vite qu'il était né. Pour la sorcière, le problème s'enracinait beaucoup plus profondément que cela et chaque minute d'inaction donnait l'avantage au camp adverse. Pour cette raison, elle craignait que l'optimisme qui caractérisait son mari n'obscurcisse un peu trop son jugement. L'exemple le plus criant restait la vision radicalement opposée que les deux époux avaient de l'avenir : lui voulait fonder une famille alors qu'elle trouvait le présent bien trop sombre pour risquer d'y voir grandir un éventuel enfant.

Il n'était toutefois pas question de parler d'un tel futur ce soir mais de leur travail. Et encore une fois, Frank et elle n'étaient pas d'accord sur la meilleure façon de l'aborder. Ce clivage se retrouvait d'ailleurs chez la plupart des Aurors qu'ils côtoyaient quotidiennement ou même, au sein de l'Ordre. Là-dessus, Alice partageait le point de vue d'Alastor Maugrey, qu'elle avait appris à considérer comme un mentor. Face à la situation actuelle, il fallait s'adapter ou risquer de disparaître. Frank et elle avaient fait le choix de combattre ceux qui semaient le trouble. Face à la cruauté dont ces Mangemorts pouvaient faire preuve, il faudrait bien plus que des belles paroles pour les arrêter. Et, plus que tout, Alice craignait que son mari s'en rende compte à ses dépens, que son optimisme ne lui coûte la vie. C'était certainement pour cela qu'à chaque fois qu'elle se sentait tellement mal à l'aise à chaque fois qu'ils évoquaient la façon dont il fallait aborder ce conflit. Ou encore, qu'elle cherchait tellement à lui ouvrir les yeux, avant qu'il ne soit trop tard. Alors, quand une fois de plus il affirma qu'il ne ferait son possible pour ne pas avoir recours à la violence, la Londubat ne put empêcher de grimacer légèrement, en signe de désapprobation. Elle ne voulait toutefois pas se battre une fois de plus avec lui, certainement pas après l'avoir attendu toute la soirée. Elle ravala donc la plupart des arguments qu'il avait déjà dû entendre quelques fois sortir de sa bouche et lâcha à la place :

« J'espère sincèrement que tu as raison. »

Elle était un peu résignée, son ton ne le cachait pas. Ils avaient après tout discuté de nombreuses fois du sujet et elle avait bien compris qu'il ne changerait pour rien au monde sa façon de pensée. D'ailleurs, même si elle clamait l'inverse, elle aurait détesté qu'il calque son comportement sur le sien. C'était aussi lui, après tout, qui la retenait et l'empêchait de céder totalement à la violence ambiante. Si elle avait trouvé un allié de taille en la personne de Frank, elle craignait plus que tout qu'il soit une de ces victimes dont on parlait dans le journal, dont on perdrait tôt ou tard le compte. Elle se pinça donc les lèvres, pesant soigneusement ses mots, avant d'ajouter :

« Mais j'ai surtout peur que ça te cause plus de tord qu'autre chose. »

La mission qu'on lui avait confiée ce soir en était la preuve, de même que la façon dont certains de leurs collègues parlaient de lui dans son dos. Plus que la mort semblait-il, son mari risquait le discrédit. Seulement, c'était la première option, peut-être plus hypothétique, qui lui nouait le ventre à chaque fois que Frank était loin d'elle. Et surtout, elle craignait de ne pas pouvoir survivre totalement s'il devait disparaître. Tout cela, elle aurait certainement dû lui dire avant qu'il ne soit trop tard mais ce genre de déclarations paraissait tellement décalée avec ce qu'ils affrontaient chaque jour que les mots sonneraient faux. Alors, ils ne franchiraient sûrement jamais les lèvres de la sorcière. Pas aujourd'hui, en tout cas, puisqu'elle lui lança, comme pour achever de le convaincre :

« Tu sais très bien qu'il faudra faire autre chose que suivre le temps d'une soirée ceux qu'on combat. »

Lui comme elle avaient des idéaux et Alice était prête à tout faire pour les défendre jusqu'au bout. Frank aussi, elle n'en doutait pas, puisqu'il s'était engagé dans l'Ordre. Seulement, peut-être qu'il espérait encore qu'un retour en arrière soit possible, sans trop laisser de séquelles sur le monde magique. Ce qui, aux yeux de la jeune femme, était utopique.
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Frank Londubat
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MessageSujet: Re: « Quand on ne sait pas, on a peur »    « Quand on ne sait pas, on a peur »  Icon_minitimeMar 18 Déc - 16:27

Frank était bien conscient que e monde sorcier avait changé, il n'était pas idiot non. Et ce n'était pas parce qu'il refusait de voir ce changement qu'il campait ainsi sur ses positions. Mais bel et bien parce qu'il espérait encore pouvoir changé les choses sans avoir recours aux mêmes méthodes que ceux qu'ils combattaient. Mais la Une de la Gazette ne faisait que lui dire un peu plus chaque jour que son espoir n'était plus rien d'autre qu'un fol espoir. Vain et presque risible. On ne comptait plus les disparitions étranges et les morts dans de drôles de circonstances. L'ascension de la violence ne connaissait pas de limite visiblement mais Frank restait persuadé que la violence ne devait pas appeler la violence. Certes, il était peut-être bien trop optimiste sur la question mais il l'avait toujours été. Mais oui, on pouvait voir combien ils envisageaient leur avenir commun de deux façons bien différents. Lui ne demandait qu'à fonder une famille alors que pour elle, c'était tout bonnement hors de question car elle ne voulait pas qu'il doive grandir dans un tel monde. Mais il ne désespérait pas et il restait persuadé qu'elle serait une bonne mère. Mais ce n'était pas le moment de mettre ce sujet là sur la table.

Non, le débat était orienté sur leur travail. Une fois de plus là aussi leurs visions sur la façon d'agir face à cette crise étaient radicalement différentes. Oh, ça ne devait pas être les seuls à avoir ce genre de conversation à travers le monde sorcier bien sûr mais disons que leur cas était peut-être plus complexe qu'un autre de part la fonction qu'ils occupaient. De voir l'influence de Maugrey grandir sur le comportement et les actions de sa femme l'inquiétait beaucoup. Bien qu'Alice avait toujours été du genre à préférer agir plutôt que de parler. Et comme elle craignait que sa façon d'être lui soit fatal à un moment ou à un autre, lui craignait qu'à force de se jeter tête baissée dans le danger, il ne lui en arrive tout autant. Il savait bien que ses opinions devaient être farfelues aux yeux de tous mais il ne prônait pas l'inaction, loin de là, mais pour lui, lutter contre les Mangemorts passaient aussi par le fait de pouvoir court-circuiter leurs plans avant qu'ils ne les mettent en action. Mais oui, le fait qu'on l'envoie faire ce type de mission était un avertissement selon lui, que s'il s'entêtait dans la voie qu'il avait choisie, il ne devrait que s'en prendre à lui-même. Mais même s'il avait bien remarqué la grimace qu'elle avait faite quand il avait dit qu'il ne changerait pas son point de vue quoi qu'il arrive, il était heureux de voir qu'elle faisait l'effort de ne pas lui montrer son désaccord.

Elle lui fit alors part de ses craintes quant au fait que son comportement pourrait lui attirer des ennuis. Il esquissa un léger sourire, regardant sa femme dans les yeux un instant. « Je m'en doute bien, mais pour le moment tout va bien. » Et il venait de le dire, ce n'était que temporaire. Il le savait bien, comme dit, il était loin d'être un idiot mais tant qu'on le blâmait de cette façon, il pouvait le gérer. Ce qu'on disait de lui lui importait peu. Il avait depuis Poudlard toujours été celui qu'on raillait pour ses idées et son comportement. Alors pourquoi aurait-il du s'attendre à ce que ça change une fois devenu adulte ? Mais il redoutait les conséquences qu'auraient sur lui le fait d'ôter la vie à quelqu'un, aussi mauvais soit-il. Et c'était cette peur, indicible, qui le forçait à continuer d'espérer pouvoir repousser cette échéance le plus longtemps possible. Plus que tout au monde, il souhaitait que l'un comme l'autre, ils traversent ces temps obscurs sains et saufs mais on ne pouvait présumer de rien hélas et c'était là une autre source de soucis pour lui. Il savait qu'il en était de même pour elle mais que voulez-vous, en ce moment, ils ne semblaient plus trop parvenir à communiquer sans que cela ne tourne à la joute verbale au final.

Mais Alice lui exposa un autre argument, qui devait sans doute être destiné à lui faire entendre raison mais pour lui, ça ressemblait presque à un reproche. « Parce que tu penses que je n'en suis pas conscient peut-être ? Je sais bien que ma façon de voir les choses est ridicule pour beaucoup, y compris toi. Mais à entrer dans leur jeu, à tuer à vue sous prétexte de protéger les autres, on ne devient pas si différents d'eux. C'est ça qui me fait le plus peur là-dedans. Pas de me battre. Mais de perdre ce qui nous rend différents d'eux. » Finalement, il avait finit par lâcher le morceau. Bien qu'il l'ait fait involontairement. Il baissa les yeux au sol alors, rompant le contact visuel qu'il avait maintenu avec elle jusque là. Ils avaient beau être en désaccord sur pas mal de choses, Frank ne voulait surtout pas que ça puisse finir par les séparer. Voilà pourquoi il avait toujours garder ces craintes là en lui, pourquoi il s'en faisait tant pour elle à la voir devenir petit à petit aussi véhémente qu'Alastor. Il ne se faisait pas à l'idée de pouvoir perdre Alice, aussi bien physiquement que mentalement parlant.
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MessageSujet: Re: « Quand on ne sait pas, on a peur »    « Quand on ne sait pas, on a peur »  Icon_minitimeVen 4 Jan - 23:53

La peur, la violence, la mort : voilà de quoi était fait le quotidien du monde sorcier aujourd'hui. Alors, quand elle pensait à l'avenir, Alice n'y voyait rien de bien différent, tout naturellement. La situation durait depuis si longtemps qu'il lui semblait impossible qu'elle puisse faire autre chose qu'empirer dans le futur. Pourtant, elle avait bien tenté d'écouter l'avis de son mari, et de son éternel optimisme. Mais voir les rangs ennemis grossir plus vite que les leurs et les morts s'accumuler, avait eu raison de sa façon de penser. Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle avait perdu espoir : ce n'était pas pour rien qu'elle se battait contre le Mage Noir, ses fidèles et leurs idées dangereuses. Seulement, elle ne croyait plus aux demies-solutions et à la prudence : Maugrey avait raison quand il affirmait qu'il fallait prendre les armes. Et à force d'entendre les arguments de l'Auror, ceux-ci trouvaient un écho tout particulier chez la jeune sorcière qui appliquait à présent ses bons principes sans y regarder à deux fois. Peu importait que cela déplaise à ses proches, Frank en premier, tant qu'elle agissait. Si elle avait pris l'habitude d'avoir à argumenter avec son mari, elle n'aimait pas franchement partager ce genre de discussion avec lui parce que, tôt ou tard, il parvenait toujours à appuyer là où cela faisait mal. Et, bien entendu, tout s'envenimait, et chacun des arguments qu'il lui opposait la faisait se retrancher de plus en plus derrière des réponses extrêmes.

Ce soir n'échappa bien entendu pas à la règle. Alice aurait certainement dû lui proposer une tasse de thé plutôt que de chercher à discuter de son travail. Enfin, discuter n'était pas franchement le bon mot, elle avait plutôt questionné, une fois de plus, sa façon de faire et, à force de le chercher, elle finit bien par le trouver. Le sorcier perdit ce calme qui, jusque là, l'avait fait répondre de manière aussi concise, certainement parce qu'il n'était pas prêt à affronter sa femme après une telle journée. Piquée au vif par ce qu'il lui dit, la jeune femme fut bien contente qu'il détourne le regard et lui laisse le temps de se ressaisir. Le cœur serré par les mots de celui qu'elle aimait et qui, à n'en pas douter, l'accusaient directement. Il n'avait pas tort, elle le savait parfaitement et c'était bien ce qui la mettait aussi mal à l'aise, voire la rendait plus vindicative encore. Cette guerre faisait peu à peu reculer ses limites, la frontière entre ce qu'elle considérait être bien et mal et, très certainement, à la fin du conflit, il n'y aurait pas de retour en arrière pour elle non plus. Peut-être aussi que, au milieu de tout cela, elle finirait par perdre tous ceux qui auraient tenté de la retenir, Frank en premier. Peut-être que c'était un sacrifice nécessaire mais, pour le moment, elle n'était pas prête à rendre les armes et à enterrer son couple. Encore moins à se regarder un jour dans le miroir sans se reconnaître. Elle fit donc un mouvement vers son mari, imperceptible, avant d'être stoppée dans son élan. Et s'il était déjà trop tard ? Etait-elle allée trop loin, changée à tout jamais ? Elle refusait d'admettre cette hypothèse, pourtant, elle gagnait en puissance dans son esprit, jusqu'à ce qu'elle se décide à demander :

« Et tu penses que je l'ai déjà perdu, ce quelque chose qui nous rend différents ? »


Elle avait parlé bien plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulu, un peu pour masquer sa crainte, un peu parce qu'elle n'aurait pas supporté que, d'une manière ou d'une autre, Frank la compare à ces vermines de Mangemorts. Pour anticiper cette alternative peu enviable, elle enchaîna rapidement, s'échinant à enterrer au plus profond de son être les doutes que son mari avait fait naître en elle :

« Et si c'était la seule issue ? Nous sommes en guerre après tout, et quoiqu'il arrive, il faudra bien se salir les mains. A choisir, je préfère mille fois tuer à vue ces lâches encagoulés que de les laisser régner sur le monde sorcier et y semer la terreur. »

Contrairement à ce que laissaient entendre ses paroles, Alice n'en était pas encore à ce stade et elle réfléchissait avant de dégainer sa baguette - bien que parfois, elle soit tentée de laisser sa prudence au placard. Seulement, elle savait que ce serait pour le regretter ensuite. Pour le moment, du moins.
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Frank Londubat
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MessageSujet: Re: « Quand on ne sait pas, on a peur »    « Quand on ne sait pas, on a peur »  Icon_minitimeMer 9 Jan - 14:33

Frank était bien conscient de tout ce qui l'entourait contrairement à ce qu'on devait penser de lui. Bon nombre de ses collègues au Ministère le pensaient simple d'esprit de croire que le dialogue pouvait être plus efficace qu'un bon vieux sort. Mais il n'en démordrait pas car à son sens, la violence n'était certainement pas la réponse à la violence. C'était même au contraire alimenter le nerf de la guerre si l'on pouvait formuler cela ainsi. La violence ne ferait que montre crescendo car les Mangemorts n'hésiteraient à utiliser les sorts Interdits s'ils voyaient naître une quelconque résistance face à leurs exactions. Certes, c'était bien décourageant de devoir lutter contre eux, se sachant en infériorité numérique mais notre jeune auror ne voyait vraiment pas en quoi les attaquer purement et simplement endiguerait les idéaux qu'ils diffusaient au nom de leur Maître. Ça ne ferait d'eux que des martyrs aux yeux de certains, ce qui n'aiderait en rien la cause que l'Ordre défendait. Voilà pourquoi le jeune Londubat espérait bien que la solution se trouvait ailleurs que dans la violence pure et gardait foi en ses principes contre vents et marées au risque que ça lui soit un jour au l'autre fatal. Mais c'est vrai que les époux Londubat différaient bien à ce niveau là, dans leur perception de l'avenir. Lui le voyait encore plein de promesses là où sa femme elle, ne voyait sans doute plus grand chose. Et pourtant l'un comme l'autre s'aimaient sincèrement, ce qui rendait ces conversations là fort désagréables mais visiblement inévitables ces temps-ci.

Alors oui, ce soir comme les autres fois, la discussion tournait à l'affrontement une fois de plus. Mais visiblement le jeune sorcier commençait à perdre le calme et le sang froid le caractérisant habituellement quant Alice remit en cause une nouvelle fois sa façon d'agir et de penser. Il avait fait de son mieux pour éviter le conflit mais elle avait insisté comme toujours et l'auror finit donc par vider son sac, lui exposant ce qu'il avait sur le cœur. Ça n'était pas dans ses habitudes mais disons que sa femme l'avait plus ou moins contraint à le faire avec sa façon d'agir. Si bien qu'à peine eut-il terminé sa phrase, Frank détourna le regard d'elle, se sentant coupable de lui avoir parler de la sorte, sachant pertinemment que ça ne faisait qu'ajouter un peu plus d'huile sur le feu, bien au contraire. Les pensées se bousculaient dans son esprit. Avait-elle déjà vraiment changé ? Etait-il en partie responsable de tout ça à s'entêter à refuser d'utiliser la violence comme tous les autres ? Mais il fut sortit de ses réflexions intérieures par Alice qui venait de reprendre la parole, le forçant à redresser son regard vers elle. Son ton était presque distant, d'une froideur qu'il ne lui connaissait pas en tout cas. Mais elle ne lui laissa pas le temps de lui répondre.

Elle lui exposa avec une certaine véhémence dans la voix son point de vue. Bien sûr qu'ils devaient lutter contre cette vermine de Mangemorts mais en usant des mêmes méthodes qu'eux, en quoi allaient-ils apporter une solution à cette guerre ? « La terreur est un poisson terriblement efficace et c'est là leur force. En agissant de la sorte, ils ont bien plus de pouvoir sur notre monde car ils visent les peurs les plus profondes de chacun. Je n'ai jamais dis que nous ne devions pas agir pour les contrer mais montrer aux autres que la peur peut se surmonter, que l'espoir subsiste malgré tout et que tout n'est pas perdu c'est aussi agir. A une autre échelle certes mais c'est bien pour ça que nous nous battons après tout non ? Pour que les autres puissent encore espérer voir ce monde redevenir comme il était. Je suis peut-être un rêveur mais je veux y croire pour nous Alice, pour nous. » Il avait tout particulièrement insisté sur le dernier mot. Et même si sans doute elle le repousserait, il s’avança vers elle et déposa sa main sur sa joue, la forçant à le regarder dans les yeux. « [color=darkcyan]Et crois bien que je sais que tu n'as pas franchi cette frontière. Mais j'ai simplement peur que tu perdes cette joie de vivre que j'aime tant chez toi, celle-là même qui m'a fait tomber amoureux de toi. » Bien sûr qu'il la voyait peu à peu changer, comment ne pourrait-il pas le voir lui qui devait être celui qui la connaissait le plus au monde ? Et c'était bien pour que ce jour n'arrive pas qu'il se battait, à sa façon.
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