LA MAISON DES JEUX DU SORT
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 « C'est lui qui, le premier déguisant sa malice, d'un semblant de vertu sut habiller le vice. »

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Eion Maverick
Eion Maverick

EMPLOI : PROFESSEUR D'ETUDE DES RUNES.
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MULTI COMPTES : RODOLPHUS LESTRANGE.

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MessageSujet: « C'est lui qui, le premier déguisant sa malice, d'un semblant de vertu sut habiller le vice. »   « C'est lui qui, le premier déguisant sa malice, d'un semblant de vertu sut habiller le vice. » Icon_minitimeSam 8 Déc - 12:32

octobre 1964.

Dès le premier instant, Eion avait été certain, même persuadé. Il l'avait vue, dans les couloirs de l'école et, comme personne n'ignorait non plus la grandeur de son nom, il avait avisé un talent qui surpassait encore son rang. Bellatrix Lestrange était promise à un avenir sans commune mesure, à un avenir que beaucoup devaient lui envier, déjà, et pour toujours. Cependant, et ignorant des événements qui devaient concourir contre cette fabuleuse destinée, le professeur Maverick avait patiemment attendu deux longues années durant qu'elle en arriva jusqu'à lui. Et, au premier jour de l'avoir dans son cours, Eion avait tâché d'éviter son regard, et plus encore toute son intelligence. Bellatrix était douée pour ce qu'elle entreprenait et, cependant qu'elle ne concevait pas encore toute la subtile étude que constituaient les runes, lui savait encore qu'elle s'en allait en découvrir tous les secrets et, plus avant, toute la puissance. C'était toujours fort de sa certitude que, un matin d'octobre, il la retint à la fin de son cours, empiétant sans égard sur le temps imparti au professeur Slughorn – cet étrange collectionneur dont il détestait chaque trait.

« Approche, dit-il calmement. » Derrière son bureau, Eion Maverick donnait toujours le sentiment de veiller sur un domaine. Le sien, peut-être. A l'époque, déjà, il avait cette certitude dans chacun de ses gestes, comme contrôlant jusqu'aux ondulations de l'air, jusqu'aux gouttes fracassés contre les vitres du château. Il n'y avait rien pour échapper à son sinistre empire, à moins de regarder plus attentivement et de déceler ce détachement presque malsain, cette négligence, dans tout ce qu'il faisait. C'était bien malgré lui que tout obéissait pour son plaisir. « Non, ne t'assieds pas, lui défendit Eion. » Il la voulait debout, droite, à le fixer – le toiser ? - comme elle le faisait sans cesse avec l'ensemble de ses congénères. C'était une absence d'humilité à la limite d'être intolérable. Elle n'avait que treize ans, et cette force – celle des Black – pour pénétrer tous les pores de sa peau à la fois. « Veux-tu que je te raconte quelque chose à propos de Cygnus Black, Bellatrix ? s'avança-t-il sur son bureau. » Contrairement à beaucoup d'autres élèves, elle n'était pas son père. Fort heureusement, pensait-il, elle ne l'était jamais. Alors, et pour parfaire la différence, il poursuivit : « Il n'est pas le quart du sorcier qu'il aurait dû devenir. Une sorte de rictus naquit sur les lèvres d'Eion. Et Eion Maverick ne souriait jamais. « D'où ma question : veux-tu devenir une telle sorcière ? »
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Bellatrix Lestrange
Bellatrix Lestrange

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J'AI DÉJA DIT : VOLDY EST TROP SEXY
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MessageSujet: Re: « C'est lui qui, le premier déguisant sa malice, d'un semblant de vertu sut habiller le vice. »   « C'est lui qui, le premier déguisant sa malice, d'un semblant de vertu sut habiller le vice. » Icon_minitimeSam 8 Déc - 14:04

Jamais la jeune Black n'avait essayé d'attirer son attention sciemment. D'ailleurs, elle demeurait éternellement invisible, perdue au fond de la classe, furtive dans les couloirs, calfeutrée dans la bibliothèque... Chacun semblait respecter cette retraite trop mature, les élèves comme les professeurs s'adressant rarement à elle. Et pourtant nul n'ignorait qu'elle surpassait déjà bon nombre de ses camarades plus âgés.
Elle avait commit l'erreur de s'attarder un instant. Tous déjà s'empressaient de retrouver l'espace d'un inter-cours la liberté et la cohue. Lorsque son professeur de runes la retint, elle n'osa protester. Docile, elle s'approcha à pas lents, et s'apprêta à prendre une chaise quand il le lui défendit. Le visage toujours impassible, elle planta alors ses yeux dans les siens et attendit. Qu'il parle. Qu'il ordonne. La vie au château était aussi simple que celle qu'elle avait vécue jusque là, sous l'auguste pouvoir de son géniteur. Elle avait assez de talent pour plaire, assez d'obéissance dans le sang pour ne pas déplaire. Et la plupart de ses professeurs s'en satisfaisaient. Aussi ce matin-là, ses prunelles avaient l'éclat assuré de la réussite perpétuelle, sous le masque délicieux de la tacite soumission. Parce que Bellatrix en était persuadée : sa conscience accrue de la hiérarchie lui assurerait éternellement une place de choix.

« Veux-tu que je te raconte quelque chose à propos de Cygnus Black, Bellatrix ? » La question la déstabilisa mais elle s'efforça de n'en rien montrer. Considérant son silence comme consentement, il reprit. « Il n'est pas le quart du sorcier qu'il aurait dû devenir. D'où ma question : veux-tu devenir une telle sorcière ? » Sa loyauté en fit les frais, mais Bellatrix ne s'offusqua guère. Il était de notoriété publique que Cygnus, bien que respecté pour son rang, ne faisait guère honneur à sa maison par son pouvoir. Sa fille en avait d'ailleurs fait l'âpre constat quelques années auparavant. Néanmoins, elle se garda bien d'acquiescer. « Vous ai-je donné des raisons de mécontentement, professeur ? Si mon travail est insatisfaisant, je redoublerai d'assiduité. » répondit-elle, placide.
La jeune sorcière savait que c'était faux. Bien qu'extrêmement exigeant, elle doutait être passée pour une incapable à ses yeux. Il y avait autre chose... Quelque chose qui lui échappait.
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Eion Maverick
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MessageSujet: Re: « C'est lui qui, le premier déguisant sa malice, d'un semblant de vertu sut habiller le vice. »   « C'est lui qui, le premier déguisant sa malice, d'un semblant de vertu sut habiller le vice. » Icon_minitimeMar 11 Déc - 16:31

Bellatrix Black avait ce détachement, inapproprié si l'on ne considérait que le nombre de ses années. Distante. Savamment prétentieuse. Sans jamais tomber dans la vanité. C'était une vertu qu'Eion voyait si peu chez ses congénères, les sorciers de sa génération. Il y avait comme une sorte de certitude, de Destin, quelque chose que la Divination semblait maîtriser mais qu'elle se refusait à admettre. Et il y avait ce quelque chose, exactement cela, que le professeur transcendait chez l'élève. Alors, et quand elle répondit, il ne fût pas surpris de la trouver stoïque, à la limite de se montrer indécemment complaisante, insipide... Il y eut comme un rictus pour flotter sur les lèvres d'Eion, mais ce n'en fût pas un non plus. « Tu sais que ce n'est pas cela. » Le sorcier déposa chacun de ses mains, à plat, sur le bureau, et rapprocha son siège. « Je savais que tu ne répondrais pas. Quelque chose t'y oblige. De la loyauté ?... » En même temps qu'il détachait chaque mot du précédent, le professeur hochait la tête de droite à gauche, puis de gauche à droite. Eion gardait l'air de sourire, sans que jamais l'esquisse ne se dessinât sur ses lèvres. Enfin, il s'arracha à son siège, dépassa son bureau et parvint à la bibliothèque, dans le fond de la salle.

Habillant tout le mur, de gauche à droite, et de bas en haut, elle surplomba le sorcier par deux fois. Il en tira tout de même un ouvrage à hauteur de ses yeux, et revint vers son élève. « Il y a, assurément, deux sortes de sorciers, dit-il. Ceux qui se contentent de leur naissance, et les autres. Ceux qui s'imaginent vivre pour le Destin, et les autres. Ou encore, ceux qui se félicitent d'une médiocrité reluisante, quand d'autres s'emploient à faire grandir l'excellence... » En même temps qu'il parlait, Eion feuilletait le livre, qu'il tendit à Bellatrix une fois qu'il eut atteint la page concernée. [color=slategray]« Tous ces noms appartiennent à la seconde catégorie. » En reculant de peu, le professeur de runes s'installa contre le bureau, les bras croisés sur son veston. « Il y a, assurément, Bellatrix, deux sortes de sorciers. Il y a Cygnus Black... et il y a toi. » Après quoi il reprit place sur sa chaise, prenant la pipe reposée sur le bois. Il la porta à la bouche, en alluma le tabac puis haussa doucement les sourcils, l'iris voilé par les premiers volutes. « Alors, je le répète : veux-tu devenir une telle sorcière ? être comme ton père ? »
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Bellatrix Lestrange
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MessageSujet: Re: « C'est lui qui, le premier déguisant sa malice, d'un semblant de vertu sut habiller le vice. »   « C'est lui qui, le premier déguisant sa malice, d'un semblant de vertu sut habiller le vice. » Icon_minitimeJeu 20 Déc - 12:20

La jeune sorcière se borna à fixer le mur derrière lui. Toutes ces choses sur l'honneur d'un sorcier et ce qu'il devait à son sang, elle en était pleinement consciente. Ce n'était pas par hasard qu'elle s'exhortait à l'excellence, que l'héritier Malefoy lui inspirait le mépris ordinairement réservé aux individus de basse extraction. Néanmoins elle para son agacement de son éternelle docilité, saisit l'ouvrage qu'il lui tendit. Le prestige du nom, du haut fait, des Black du temps jadis, perdus dans une foule de sang-mêlés. Bellatrix réprima un haut-le-coeur. Si jeune, si consciente déjà d'une valeur vouée à la déchéance. Non content de l'assommer d'évidences, il fit claquer à nouveau le nom de son père, comme une infinité d'injures et de provocations, du moins fut-ce ainsi que l'enfant novice l'entendit. « Alors, je le répète : veux-tu devenir une telle sorcière ? être comme ton père ? » Alors seulement, elle le toisa, dans sa jeunesse farouche, sans cesse contenue. « J'ai autrement plus d'ambition que la bande d'incapables à qui vous faites cours depuis des années, si telle est votre question, professeur. » Ce n'était pas la loyauté qui retenait le venin, juste au bord de ses lèvres. Elle ne devait plus rien à ce père, qui trop longtemps, lui avait fait miroiter des rêves de grandeur illusoire. Or on se gardait bien, chez les Black, de nommer toute chose. Les traitres à leur sang étaient bannis, oubliés dans des abysses sans nom. Les faibles et les sorciers médiocres, assez intelligents cependant pour conserver leur rang, évoluaient parmi leur pairs, tels des ectoplasmes avides et jamais contentés. Cygnus était de ceux là. Assurément, Bellatrix aspirait à un autre destin.

Le professeur Maverick, dans une attention pénétrante, lui souffla dangereusement cet autre. « Je n'oserai remettre en cause la qualité de l'enseignement à Poudlard... » entama t-elle, sans pouvoir réprimer l'esquisse d'un sourire. « ... mais il me semble cependant que ce n'est pas en obtenant mes B.U.S.E que je deviendrai quelqu'un. » fit-elle en appuyant ses dires d'une oeillade tout étudiée au livre qu'elle tenait encore entre ses doigts.
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Eion Maverick
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MessageSujet: Re: « C'est lui qui, le premier déguisant sa malice, d'un semblant de vertu sut habiller le vice. »   « C'est lui qui, le premier déguisant sa malice, d'un semblant de vertu sut habiller le vice. » Icon_minitimeSam 22 Déc - 16:50

Eion Maverick ne paraissait jamais s'émouvoir des manières de l'élève. Bellatrix Black le méprisait sagement, comme un adulte se contient sous les traits d'un enfant. Elle possédait cela, cette jeune sorcière, cette avance, ce manque cruel d'Humanité, cette certitude de l'âge... tout ce que chaque homme apprend à force de vivre. Cependant, et loin de s'y tromper, Bellatrix n'était encore qu'une jeune fille, une petite fille, avec tant d'ignorance et de vide qu'une vie ne suffirait jamais à tout combler. La seule différence qu'il y avait, la seule distance qu'elle tenait, s'amusait dans l'idée qu'elle essaierait, qu'elle essaierait sans cesse. Voilà ce que Eion Maverick avisait volontiers.

Le professeur la toisait à son tour. L'allure plus calme, plus détendue. « J'ai autrement plus d'ambition, répondit-elle doucement, comme un secret, que la bande d'incapables à qui vous faites cours depuis des années, si telle est votre question, professeur. » Eion ne mua pas la moindre réaction. Ses traits restèrent à la dévisager. A vrai dire, il songeait. A chaque mot qu'elle prononçait, le sorcier analysait, décortiquait, comme s'il menait une grande étude sur les abysses, sur le dédale, contenu dans l'exigu espace de ce jeune cerveau. « ...il me semble cependant, dit-elle encore, que ce n'est pas en obtenant mes B.U.S.E que je deviendrai quelqu'un. » « Il te semble bien, reconnut-il. » Prenant l'inspiration, Eion ne marqua que cet arrêt. « Albus Dumbledore est un puissant sorcier. Peut-être même le plus puissant de notre ère. Mais ce n'est pas à Poudlard qu'il a appris tout ce qu'il sait. Ce n'est pas non plus à Poudlard qu'il a acquis tout ce qu'il a... » Le professeur darda un regard scrutateur sur l'élève. « Je parle de grandeur. De sagesse. De déférence pour la magie. La véritable magie, insista-t-il. » Personne, à Poudlard, n'ignorait plus depuis longtemps le respect qu'accordait Eion Maverick à sa propre discipline, à l'étude des runes et, par là, aux magies ancestrales, souvent oubliées – et surtout négligées, en son sens. Il ne fût donc guère étonnant pour Bellatrix qu'il en arriva à lui demander, enfin : « Je n'ignore pas que tu participes à ce cours – le mien – par pure et simple voracité. Personne ne peut te blâmer de survoler la matière... le privilège du jeune âge, puis de la médiocrité. » Pour la première fois, Eion lui fit signe de s'asseoir. Ce ne fût évidemment pas une proposition, mais bel et bien une injonction silencieuse. « Que penses-tu de ce qu'ils appellent, ici, dans cette école, l'étude des runes, hm ? » Le professeur tira lentement sur sa pipe, comme pour se donner le temps de sa propre réflexion sur la question. « Je suis curieux d'avoir ton idée à ce sujet. Je t'en prie, ne m'épargne rien. » Il souriait, comme d'habitude, à sa façon de ne jamais le faire. La pointe d'un rictus à la commissure des lèvres, imperceptible, à ne rien savoir de son hilarité.
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Bellatrix Lestrange
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« Albus Dumbledore est un puissant sorcier. Peut-être même le plus puissant de notre ère. » Cela, Bellatrix ne pouvait le nier. Pourtant, l'aversion naturelle qu'elle éprouvait pour le personnage l'empêcha d'acquiescer tout à fait. A son sens, Albus Dumbledore entâchait chaque jour un peu plus ce qu'il devait à son propre pouvoir et à sa prétendue grandeur. Sa faiblesse, cet excès de tolérance, ce refus de l'élitisme le réduisaient à néant aux yeux d'une fillette de treize ans. Il n'y avait pas plus grande hypocrisie que de prétendre à l'égalité entre les faibles et les forts, Bellatrix en était déjà intimement convaincue.

« Je n'ignore pas que tu participes à ce cours – le mien – par pure et simple voracité. Personne ne peut te blâmer de survoler la matière... le privilège du jeune âge, puis de la médiocrité. » L'élève prit place sur la chaise avec lenteur, vrillant l'homme d'une oeillade assassine, en dépit de ses efforts de bienséance. Bellatrix vivait son âge, comme son inexpérience comme la plus intolérable des cécités. Pour combler ce vide dévorant, elle se faisait plus adulte que l'adulte, plus instruite déjà que bon nombre d'entre eux, plus sévère, plus instransigeante aussi. Tous s'accordaient d'ailleurs à la reconnaitre comme telle, plus effrayés que véritablement admiratifs. Mais il se permettait de la traiter comme une enfant. Pire, il semblait en éprouver une jubilation certaine. « Que penses-tu de ce qu'ils appellent, ici, dans cette école, l'étude des runes, hm ? » La jeune fille se redressa, perçant l'écran de fumée de ses prunelles noir de geai. « Et bien j'imagine qu'entre les sortilèges et les potions, nos petites têtes vides et limitées ont soif de théorie rébarbative mais reposante. N'y voyez aucun affront : tout ce qui sort de ma bouche n'est dicté que par ma jeunesse et ma médiocrité en devenir. »
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Eion Maverick
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La réponse entendue, le professeur mit son temps, à force d'appréhender toutes les notes, disséminés au vent de diverses émotions par ces quelques mots fades. Eion fût principalement offensé de tant et tant d'arrogance en une si jolie phrase. Il vécut instamment le dégoût de tous les adultes pour la jeunesse, pour ces treize ans, et toutes les excuses qu'elle donnait à ces êtres chétifs prétendus des élèves. Mais ils n'étaient pas là pour étudier, d'après le profil de la jeune fille présentée sous ses yeux. Ils étaient là pour prouver, provoquer, protester et, finalement, se révéler d'un piètre intérêt pour le monde raisonnable. Le sorcier recula même sur sa chaise, tentant de définir s'il était en colère, ou simplement passé à l'ennemi, dans le camp de tous ces adultes imbus de leur âge propre, en oubliant ce qu'ils avaient été. S'ils avaient été Bellatrix Black, jadis, Merlin que l'idée de vieillir paraissait belle, tout à coup... Elle représentait – peut-être – ce qui se faisait de mieux parmi ses congénères de génération. Et elle se révélait cependant tout aussi décevante. Davantage, à vrai dire, tant on attendait d'elle. Eion résolut finalement d'admettre qu'elle valait moins que ce qu'il espérait. Pour le moment ou pour toujours. Il ignorait, d'ailleurs, et à cet instant précis de leurs vies respectives, que ce serait pour toujours. Qu'importe. Voilà ce qui lui tint lieu de réaction. « Je me suis trompé, reconnut-il d'un ton calme. » Non pas que l'idée lui fût indifférente. Bien au contraire. De mémoire, Eion ne s'intéressait jamais aux élèves. A l'exception de quelques deux ou trois, dont il avait pensé retirer quelque chose de précieux – un succès commémoratif, à propos. Mais ce ne devait pas être le cas de Bellatrix, pensait-il. Il ignorait, bien sûr, qu'il aurait tôt fait de revenir sur sa sentence... mais cela est encore un autre chapitre, déjà écrit, mais qui relève d'aller plus avant dans leur relation tumultueuse et dévote. Reste qu'il s'installa longuement dans son siège, fumant encore sa pipe, et qu'il lui indiqua sereinement la porte de sortie. « Tu peux t'en aller. » Le professeur était près d'enterrer ses idées, ne songeant que l'élève put vivre l'éviction comme un défi, ou une tentation. Il la renvoya simplement, espérant qu'elle perdit de son éclat depuis les couloirs et qu'il oublia jusqu'aux plans qu'il avait préparés pour elle. D'une certaine façon, voilà qui fût plus juste, et plus sensé, aussi. Albus Dumbledore lui parlât encore longtemps de sa persévérance à élever Bellatrix Black au-dessus de tout autre. Bien des années plus tard, à l'époque actuelle, même, ce même directeur ne fit plus qu'en parler. Eion demeura seul dans le bureau, insouciant de tout ce qui devait venir. Pourtant, Bellatrix franchirait encore le seuil de cette porte. Bien des fois. Et la prochaine n'allait pas à tarder. Car qui pouvait bien répudier Bellatrix Black quand même eut-elle treize ans ?
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